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The Vinyl Guérilla XXI - 24/11/2011 - Bar le Maquis à Besançon

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Ce soir au Maquis c'est le retour à Besançon de Vinyl Guérilla avec DJ Gao Gao aux platines.

Malgré la progression toujours plus forte du digital, ce DJ passionné continue de défendre les mix 100% Vinyl.

A l'affut des nouvelles sorties souvent limitées sur ce support, des imports US UK et autres, mais aussi passant des heures à chercher dans les brocantes et les petites annonces des morceaux oubliés, Gao Gao alimente sa discothèque pour construire un édifice éclectique et surprenant.

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The Vynil Guérilla existe depuis plus d'une décennie sous la forme d'une émission sur les ondes de Radio Campus, et depuis deux ans Gao Gao a lancé les soirées éponymes dans les bars de Besançon. Ça a commencé au Cube, souvenez-vous...

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Ces soirées ont étés l'occasion de pas mal de rencontres et Gao Gao a pu poser ses platines un peu partout, en jouant dans de nombreux festivals, et exportant le concept Vinyl Guérilla dans d'autres villes.

Le tout en ralliant à sa cause pas mal de DJ au passage. Pour plusieurs d'entre eux, qui ont vécu la transition digitale, la rencontre avec Gao Gao a été l'occasion de redécouvrir leur propre collection de Vinyles, avec un mélange de nostalgie et de délice.

Car si le numérique, qui a parmi à la musique de se libérer de son support, nous promettait une explosion créatrice, il a paradoxalement induit également une certaine standardisation des disques. A l'époque où le Vinyle était roi, il y avait beaucoup plus de maisons de disques ; la compétition qu'elles se livraient produisait des choses intéressantes, certaines se faisant le porte étendard d'un courant musical.

D'autre part le vinyle en lui-même est un objet culte et fascinant pour les collectionneurs ; on pouvait parfois acheter certains disques uniquement pour le graphisme sur la pochette. Enfin, un disque physique offre aux artistes l'opportunité ce construire un album cohérant, ce qu'a brisé le digital en introduisant la possibilité d'acheter et d'écouter séparément les titres d'un album.

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Melody Nelson de Gainsbourg disponible en titre par titre, cela a un sens ? Les disques à thème, remix et DJ-set prennent une autre dimension lorsqu'ils sont écoutés d'un bloc.

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D'ailleurs il y a un certain revival en ce moment ; les artistes - y compris les plus jeunes qui ont grandi avec le MP3 - sont toujours nombreux à sortir leur production en 33T et 45T.

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Même si Gao Gao a choisi comme emblème le Panda, les vinyles ne sont pas encore en voie de disparition !

Arrivé ici, vous allez peut-être me dire, comme cette personne que j'ai croisée à la fin d'un festival "Mais quel est l'intérêt de faire un reportage un DJ ? Un musicien je comprends, mais un DJ ? Il passe juste des disques". La culture DJ échappe souvent aux néophytes du dancefloor.

Les DJ sont d'abord et avant tout des aventuriers chercheurs de trésors. Un bon DJ saura trouver et dénicher aussi bien les dernières nouveautés inédites, les grands classiques et des petites perles oubliés.

Les DJ sont ensuite des guides de voyages. De leur discothèque ils sauront tirer une sélection pour nous emmener en terre inconnue.

Enfin, les DJ peuvent se faire architectes ; en mixant et en mélangeant les morceaux de leur sélection, ils sauront nous faire apprécier des titres que nous n'aurions jamais remarqués.

Ils nous offrent un nouveau regard sur la musique, comme un photographe sait offrir un point de vue inédit sur une chose du quotidien, ou comme un conservateur qui organise une exposition avec des peintures réunies ensemble pour la première fois.

Sans les DJs on écouterait toujours la même chose, bloqués sur la même compilation, la même playlist.

Comme la plupart d'entre nous, j'ai des milliers - des dizaines de milliers - de chansons, mais elles sont prisonnières de ma bibliothèque.

J'écoute un album de temps en temps, mais je n'ai pas le talent de faire une sélection, ni le temps et le courage de fouiller. Les outils modernes permettent de naviguer de titre en titre mais cela vire souvent au grand n'importe quoi.

C'est la force du DJ, il a le pouvoir de libérer la musique sans la trahir.

Nous avons besoin de DJs. Eteignez vos ordinateurs, sortez... et écoutez... last night a DJ save my life.

Ecoutez la radio aussi, il y quelques bonnes émissions. Radio Campus accueille tous les DJ et passionnés de la région.

Il y a aussi des choses intéressantes sur France Inter ; pour moi, Frédéric Lodéon est le DJ selecta qui manquait à la musique classique.

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Je suis athée - sans dieu ni maître - mais la musique, c'est comme une religion pour moi. Je vais en soirée, en boîte, en teuf... un peu comme d'autre vont à la messe. J'ai toujours pensé que la musique était une sorte de clef pour l'esprit humain. ; d'ailleurs toutes les religions utilisent la musique.

La réciproque est parfois vraie, par exemple la Freaks Machine et les nombreuses soirées du Visage Lunaire ont des allures mystiques évidentes !

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Revenons à nos moutons, ou plutôt, à notre panda (fourrure antistatique oblige). Ca faisait un peu longtemps qu'on n'avait pas eu de Vinyl Guérilla sur Besak Town, autant dire que j'attendais cette soirée avec impatience.

Gao Gao est venu seul - pas de guest ce soir - mais avec un gros carton de disques ; avec 5h de mix à l'horizon on devine que l'on va passer une bonne soirée.

Et ce fut le cas ! Gao Gao s'est affranchi des poncifs du genre électro - et de la mode du moment - pour nous offrir un set lumineux et enthousiaste.

A tout ceux qui n'aiment pas l'électro parce qu'ils pensent que c'est un sous-sous-genre musical monotone, je leur ferais écouter ce set !

Les mix de Gao Gao peut être écoutés sur les plateformes de streaming, les liens sont sur cette page facebook

Nous avons eu droit à de la house soulfull, du dub, du jazzy, de la minimale, de la new wave, de l'électro-rock, ... Il ne manquait que les tendances drum'n'bass, tribe, hardcore pour offrir un panorama complet de l'univers électro.

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En montrant que non, l'électro n'est pas fâché avec les mélodies, mais que c'est un univers musical aux milles couleurs, Gao Gao a réussi son pari. A écouter absolument !

Ci-dessous les photos et les vidéos de la soirée.


DJ Gao gao
Techno minimale / House / Detroit
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Le Maquis
Lieu / Bar / Café-concert
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© Rémy LUCAS 1999-2011 - Contacter l'auteur

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