Festival du Piou-piou - 25 au 28/08/2011 - Besançon / Pelousey (25)
Cette semaine s'est déroulée à Besançon et à Pelousey la deuxième édition du festival du Piou-piou.
Porté par les associations et les artistes Comtois, ce festival à pour but de promouvoir la culture et les musiques actuelles indépendantes, avec comme ligne de conduite l'éclectisme et la rencontre des publics.
Ainsi le Piou-piou occupera aussi bien l'aire de loisirs de Pelousey en milieu rural que les cafés-concerts du centre ville de Besançon, piliers de la musique underground et pouponnière de talents.
Chaque public et chaque génération y trouve son compte avec d'une part une importante sélection musicale riche et variée (rock, reggae, électro, disco, chanson française, ...) - assurée par les artistes indépendants d'ici et d'ailleurs - et d'autre part de multiples animations : spectacle de marionnettes, stands artistes, fabrications de cerf volants, sérigraphie, sculpture, photos...
Le festival commence mercredi par deux soirées concerts aux Arcades et aux Passagers du Zinc.
Quoi de mieux que le Disco pour démarrer une fête... surtout quand c'est Bixbi et Mo Biop qui sont aux platines.
Ces deux passionnés de vinyles, qui connaissent leurs disques par cœur et aussi pas mal d'anecdotes liés à l'histoire de tel groupe ou tel producteur, enchaînent avec délice tubes incontournables et perles introuvables. Avec en prime quelques " passerelles ", trouvant par exemple dans un disque de 1980 un passage aujourd'hui digne de la trance.
C'est ensuite le duo BRC qui reprend les platines, toujours en mode disco mais avec une pointe de parodie et d'humour... kitchissime !
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Pendant ce temps la aux Passages du Zinc, une autre atmosphère plus décalée.
Tandis que les instruments s'installent sous le capot de la DS, Amy Binouze des LEDLP commence la soirée au rez-de-chaussée par un set de vinyles années 80's décalé et parfois déconcertant... synthétiseur, punk, cold-wave,... le genre de choses un peu oubliées qu'il est intéressant de redécouvrir.
Les instruments sont prêts et dans le caveau des Passagers on découvre le duo The Dreams.
Deux micros, un synthé, une guitare, une basse, une boîte à rythme, une maracas et... une casserole, qu'est-ce que ça va donner ? Le résultat est surprenant, entre new wave, 80's et rock psychédélique, et parfois du funk.
Tant d'instruments pour si peu de main comment font-ils ? Réponse : enfin des bricoleurs sur scène : quelques bouts de ruban adhésif sur les touches du synthé et le tour et joué.
C'est Scorpion Violente qui termine la soirée.
Avec deux synthés sur scène et une boîte à rythme, des sonorités profondes et sombres, on retrouve les racines de l'électro under des années 80's.
Le festival continue jeudi à Besançon.
La soirée débute en pleine rue par le spectacle de la compagnie Rose Piment. Entre danse et théâtre, les actrices mettent en scène des victimes de la mode en pleine crise de shopping. Le ballet des consommatrices obsessionnelles se transforme vite en bagarre, et soudain c'est le drame...
Une réflexion drôle et impertinente sur notre société de consommation.
Organisé à la manière d'un flash mob, la scène aura surprise et amusée pas mal de spectateurs inattendus.
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Les concerts reprennent, cette fois ci de l'autre côté du Doubs avec le Maquis et la Cour des Miracles.
Winston Smith, un autre passionné de vinyles, commence par un set Saoul / Funk / Jazz comme on en fait plus... Funk the Power !
Mat prend la relève dans le même ton, avec un set Funk moins puriste, mélangeant Electro et Break, mais permettant plus de fantaisie et de mix. Il s'en donne à cœur joie, l'ambiance est intense.
Flam Doudoun termine la soirée en allant encore plus loin avec un set Break / Bassline saupoudré de quelques morceaux choisis des 80's
Pendant ce temps là à la Cour des Miracles la line-up penche plus du côté "free". C'est Psypod qui commence avec un set Hardstep / Drum'n'bass, ça démarre fort.
Ensuite c'est Amen aka did Jesus Cry qui prend la relève. Derrière ce pseudo étrange, le DJ nous délivre un set Hard Jungle / Raggacore détonant et c'est l'euphorie.
Moldav continue dans le même ton. La température monte à la CDM...
Pour terminer un concert comme celui-là sans faire retomber le rythme il n'y a que Cemtex. Son live hardcore / frenchcore, influencé par Androgyn Network, Radium, Micropoint, Producer, Hardcoholics, ... fait trembler les murs...
Vendredi le festival s'installe à Pelousey. Cette soirée est consacrée à la mouvance Reggae Electro Dub Dubstep.
Avant d'aller sous le chapiteau, un petit détour par les WC et surprise, sous une tonnelle on trouve les DJ de Toilettes Mix[tes]. Souvenirs souvenirs... une console super Nes, une sélection de vinyles, et une dose d'autodérision sont les ingrédients de cette petite scène inattendue.
C'est les "selectors" d'Up Dowm Sound accompagné du Subactive Crew et de Distilerz qui commencent la soirée, avec une sélection de bonnes "tunes" accompagnés au micro par l'indéboulonnable Mam.
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La vache qui mix reprend la suite ; rapidement rejoint par ses accolytes, ils forment le groupe Egö. Cet ensemble basse / clavier / machines délivre un son dubstep qui a furieusement tendance à évoluer vers la Drum'n'Bass.
C'est ensuite le tour du liver Som4tik. Passionné de musique électronique, il a trouvé dans le Dub une nouvelle voie à explorer. Seul sur scène avec sa machine, il nous livre ses dernières créations.
Puis c'est le groupe Tel'dem Com Unity qui envahi la scène. C'est du lourd, les cinq musiciens enflamment le chapiteau avec batterie, guitare, basse, clavier, sampler, et flûte traversière. Le résultat est à la fois puissant, précis et mélodieux.
Up Dowm Sound revient occuper la scène, cette fois-ci accompagné de Mc Roots Culture.
Maÿd hubb, que l'on a pu voir jouer dans Teldem Com'unity, revient sur scène avec sa machine accompagné à la basse par Zeuspi pour un live Steppa détonant, qui se termine par un morceau hommage aux free partys.
Les deux membres de Beature arrivent ensuite sur scène et la soirée continue dans un ton plus vif avec un live Breakstep.
C'est 2methylbulbe1ol qui nous offre le bouquet final explosif de cette soirée avec un live IDM / Breakstep / Industriel avec des basses lourdes rythmant un univers futuriste et déstructuré.
Samedi le festival continue à Pelousey et ouvre ses portes dès l'après-midi. Cette aire de loisir en milieu rural est l'occasion de retrouver un public plus familial auquel va se mêler joyeusement clubbers et teufers.
Le soleil qui se montre enfin permet au public de découvrir les nombreux stands de Zone Art, des Francas et des Petits Débrouillards. De nombreux artisans et animateurs viennent montrer leur talent en direct. Ainsi des sculptures et des graphs sont réalisés en direct, et un spectacle de marionnettes ravit les plus jeunes.
Le public est aussi invité à s'exercer ou à servir de modèle pour de nombreuses activités : construction de cerfs-volant, maquillage, peinture, photo, bulles géantes.
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Les concerts commencent en milieu d'après midi, sur deux scènes.
C'est Double Je qui commence sur la scène extérieure. Accompagné en musique le set electronica de DJ Leekid, Flo décoche son slam poétique. Double Je nous plonge dans un univers mélancolique, tantôt sombre ou décalé. Le message de Double Je est souligné par un jeu de scène avec masques, mannequins et incursion dans le public, quelque part entre David Lynch et Tim Burton. Le tout résonne comme une invitation à réfléchir sur nos propres incertitudes.
Sous le chapiteau on retrouve The Group VS Nitrocaster. Des années 1970 à nos jours, ce groupe de reprise nous propose une sélection de morceaux Pop / Rock français et internationaux.
Ping Pong Show continue le spectacle à l'extérieur. Ces deux DJ's Lyonnais vont faire en public ce qu'ils font depuis deux ans chaque semaine sur radio Canut : balancer sur leurs patines leurs dernières trouvailles Wonky / Abstract Hip-hop / Swing.
C'est ensuite la chanson française qui est à l'honneur avec Tournée Génerale. Energiques, enthousiastes et engagés, ce trio acoustique guitare / basse / accordéon enflamme le chapiteau.
Un vrai sens du rythme et de l'improvisation, un sacré jeu de scène et des textes forts, ces trois Lorrains ont chauffés les esprits et les cœurs.
Monsieur Z arrive ensuite. Entre Rock et Electro, les quatre bisontins endiablés délivrent un texte percutant et direct sont un fond rock ravageur.
Changement d'univers avec Wurst.
Originaire d'une Germanie réinventé à la sauce Grosland, après un long voyage et s'être perdu en haute-patate, leur caravane a atterri à Pelousey.
L'attelage rose et blanc s'ouvre en deux pour former une scène sur laquelle on découvre les membres de Wurst. Chansons parodiques et mises en scène folkloriques s'enchaînent.
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Le public a passé un très bon moment, d'autant que derrière le concept comique se cache un vrai groupe de musique faisant la part belle aux cuivres.
La fête continue sous le chapiteau avec Mad in Shantytown. Ce groupe de Ska n'hésite pas à mélanger les styles : rock, salsa, reggae, ... pour en retirer tous les aspects festifs.
A l'aise dans différents univers culturels, le groupe chante aussi bien en français, en anglais, en espagnol, ou en portugais.
Un autre mélange des genres nous est présenté ensuite sur la scène extérieure avec Emigrantski Disko. Les deux DJs Lili et Casimir mêlent joyeusement Kelmer et Balkan avec Electro et Hip-hop, le tout accompagné par les visuels Mc Klagenfurt.
Les meilleures choses ont une fin et le dernier groupe du festival arrive sous le chapiteau.
L'an dernier le Piou-piou avait fait fort en choisissant les BRC. Qu'est-ce que le volatil déjanté nous réserve cette année ?
C'est à Denum que revient cet honneur. Ce trio Punk / Electro / Trash débarque sur scène et ils ne font pas semblant. Un jeu de scène fort, exubérant et osé, emprunt de comique, d'absurde et de théâtre contemporain. Pendant plus d'une heure ils montent en puissance et en provocation - mais sans noirceur - ne cessant de surprendre le public jusqu'à l'apothéose. Ames sensibles s'abstenir !
Ci-dessous les photos et vidéos du festival.
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