L'association franc-comtoise le Citron Vert, qui depuis bientôt 10 ans agit pour la promotion des musiques électroniques et cultures alternatives, organise pour la cinquième fois son festival, Electroclique.

Devenu incontournable dans l'est de la France, cet événement est très attendu par les passionnés de musique électronique et les acteurs de la culture indépendante.

Originaire du mouvement des free-party, le Citron Vert est né d'une envie d'aller plus loin tout en respectant un cadre légal. Malgré les embûches et les idées reçues, à force d'obstination, de motivation, de passion et de bonne volonté, le Citron Vert à réussi à se construire une réputation et à obtenir le soutient de nombreux partenaires culturels publics, associatifs et privés.

Un des mérites du Citron Vert est d'avoir su rassembler et mutualiser de nombreux acteurs de la culture indépendante et underground ; avec non seulement une importante variété de courants musicaux (techno, break-beat, drum'n'bass, minimale, dubstep, ...) mais aussi la création vidéo, les arts graphiques, la scénographie..., il constitue une force de proposition et d'action.

Le festival Electroclique est à cette image et propose autour de la musique électronique de nombreuses connexions avec d'autres univers : le jazz, le hip-hop, la danse, les ateliers en milieu scolaire...

Electroclique nous promet quatre jours d'éclectisme et de découvertes inattendues.

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Pour inaugurer le festival, le Citron Vert a choisi une toute nouvelle création originale, mêlant trois univers artistiques. Trivium, créé par la danseuse classique Chloé Orioli, le VJ Hugo Saugier et le compositeur Mula, a donc été présenté pour la première fois en public, au petit théâtre de la Bouloie.

Le public venu en nombre a pu découvrir sur scène un spectacle impressionnant, à la fois fort et émouvant. La symbiose entre la musique, la vidéo et la danse est parfaite ; il ne s'agit pas d'une simple superposition ou accompagnement mais d'une œuvre entière et indivisible.

Dans un jeu de contrastes et de formes travaillées, Chloé fait corps avec la vidéo. Son ombre et sa propre image jouent un rôle aussi important et donnent à la fois du relief au spectacle et un double sens à certaines images obtenues par ombre chinoise.

La musique tantôt rythmée tantôt subtile renforce l'impact émotionnel de la scène. A la fois précis et réalisé sans rigidité, le spectacle semble se dérouler naturellement, comme par magie.

Après le spectacle le public salue la performance par une standing ovation de plusieurs minutes ; Electroclique 5 commence très fort !

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Non content d'organiser concerts, événements culturels et formations pour musiciens, Le Citron Vert agit également en milieu scolaire. Jeudi après-midi, l'association a organisé au Kursaal un atelier de circuit bending avec l'artiste Janken Popp pour les élèves du collège de Pouilley-les-Vignes.



Les élèves ont pu découvrir de façon ludique, expérimentale et interactive comment détourner jouets, consoles de jeux et synthétiseurs pour créer de la musique électronique.

Janken Popp est en effet un adepte du circuit bending, technique consistant à modifier divers équipements électroniques pour produire de la musique.

Pour parvenir à ses fins, Janken Popp utilise deux techniques. La première est d'intervenir au niveau du hardware, en court-circuitant ou en interrompant des connexions. On peut également obtenir des effets intéressants en remplaçant des composants fixes (résistances, condensateurs, ...) par d'autres ajustables (potentiomètres, ...). Cette méthode fonctionne très bien avec du matériel analogique grand public.

L'autre technique est plus poussée et fait appel au hacking. Une game boy de Nintendo a été ainsi transformé en synthétiseur à l'aide d'une cartouche programmable destinée initialement à la création et au piratage de jeux vidéo. Une façon de rappeler que derrière le piratage se cache aussi de la créativité, d'ailleurs la plupart des acteurs actuels du logiciel libre ont fait leurs armes adolescents dans le hacking des premiers PC, Amiga, Atari et autres merveilles des années 1990.

Cette journée, très appréciée des élèves et des enseignants, n'est qu'une facette de l'action du Citron Vert en milieu scolaire.

Les détournements électromusicaux sont construits autour de plusieurs interventions en classe de technologie et de musique.

En cours de musique, les élèves sont sensibilisés à l'histoire de la musique électronique, et amenés à pratiquer la MAO.

Tandis qu'en cours de technologie, les élèves construisent plusieurs circuits imprimés musicaux (synthétiseurs, effets, ...), le tout étant adapté au programme scolaire.

De cette activité transdisciplinaire il en découle une synergie, certains élèves s'intéressant vraiment à l'art ou à la science pour la première fois. De plus la présence d'intervenants extérieurs et le côté ludique permet de réconcilier les élèves fâchés avec le cadre scolaire.

Cliquez sur les liens suivants pour voir des articles détaillés sur ces actions menées les années passées :
lien n°1
lien n°2

L'association le Citron Vert est prête a partager cette expérience avec d'autres établissements scolaires, n'hésitez pas à les contacter en cliquant ici : www.lecitronvert.org

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Le Citron Vert agit depuis de nombreuses années avec les bars et cafés-concerts de Besançon, piliers incontournables de la culture indépendante. Ce jeudi est l'occasion de les mettre à l'honneur avec cette soirée spéciale "Barateks".

Plusieurs concerts se déroulent simultanément dans quatre bars de la ville. C'est aussi l'occasion de montrer la solidarité avec les autres milieux musicaux, avec d'une part une sélection de DJ, livers et artistes variés, et d'autre part la participation d'autres associations.

Je n'ai pas encore le pouvoir d'être partout en même temps, donc j'ai choisi de faire la tournée des invités.

La soirée commence au Freedom avec le duo de rappeurs Primate. Avec des paroles drôles ou percutantes, et un bon sens de l'improvisation, il y a de quoi réconcilier tout le monde avec le rap français.

Puis c'est le DJ Leekid qui prend la suite aux platines. On l'avait déjà remarqué pour son show Toilettes Mixtes cet été au festival du Piou Piou.

Changement de lieu et d'ambiance, aux Passagers du Zinc, avec Ganesh aux platines. Carte blanche est donnée à l'association Lunarmouth. Le peuple lunaire nous offre un set psychédélique trance et une décoration colorée comme personne d'autre ne sait en faire.

C'est l'heure de traverser le Doubs, pour retrouver Hantise aux platines du Maquis, avec un set Dirty Electro a 100 à l'heure et calé au millimètre.

Je termine la soirée à la Cour des Miracles. Janken Popp est venu avec toutes ces consoles et gadgets pour un set de concert/bricolage en live.

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Pour vendredi, le Citron Vert s'est associé au collectif Zone Art pour organiser un marché artisanal et une brocante de matériel musical au centre ville de Besançon.



L'association les Petits Débrouillards, qui offre au jeune public des activités scientifiques depuis 25 ans, est aussi de la partie pour animer la journée. Pour accompagner l'ambiance en musique, les DJs de Bassculture se relaient aux platines.

Le concert, initialement prévu à la Citadelle, est donné à la Rodia suite aux caprices de la météo. Pour l'occasion, la terrasse de la nouvelle SMAC de Besançon est agrémentée d'œuvres graphiques. Sur scène, 5 artistes et groupes s'enchaînent, et XLR Project les mettra en lumière avec ses VJ-set. L'atelier de sérigraphie Supersenior est également présent.

La soirée commence avec Souche, l'une des découvertes du dernier tremplin Electroclique. Ce jeune producteur compose lui-même toutes ses instrus et les agrémente de quelques passages de scratch, pour un résultat mêlant hip-hop et électro.

Il a non seulement lui aussi été lauréat du tremplin Electroclique, mais en plus il s'est récemment illustré en formant cinq nouveau Beatmakers dans la région. Il s'agit de Miqi O, qui vient sur scène nous présenter ses dernières productions.




Toujours dans la tendance hip-hop / électro, Miqi O est aussi à l'aise aux machines qu'au micro. Heureux sur scène comme un poisson dans l'eau, il nous offre même quelques chorégraphies funky bien senties.

Le clou de la soirée arrive avec une alliance inattendue et réussie entre le jazz et l'électro. Laurent de Wild et Otisto 23 arrivent sur scène avec un magnifique piano à queue et tout un ensemble de machines.

Ils s'installent au cœur d'un curieux écrin de voile blanc, qui se révélera être le support d'un VJing étonnant.

Sur scène piano et électro se mêlent sur un fond de couleurs qui s'emmêlent. Une expérience visuelle et sonore qui restera longtemps dans les mémoires.



C'est ensuite Arure qui arrive sur scène. Après son dernier album "Reality Exceeds The Fiction" et son apparition très remarquée au Reggae Electro festival, ce concert est très attendu par le public, qui une nouvelle fois encore n'a pas été déçu.

C'est THK qui clôture le concert. Kanay et Krilong de nouveau ensemble sur scène enchantent le public avec leur dub steppa aux accents psychédéliques. Kanay termine en solo avec un clin d'œil à la drum'n'bass.

Pour tout ceux qui en demandaient encore, c'est Radio Campus avec en spécial guest Leekid de Radio Capsule qui assurent un after musical sur les ondes.

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Samedi le festival continue avec Zone Art et les Petits Débrouillards, toujours installés au centre ville. Aux platines cette fois ci c'est la toute nouvelle association Underpolis qui met l'ambiance avec une line-up digne des meilleures soirées (Alix, Bartolomew, Souche, Gaogao, Lisa Jones, Psychophonic, Mëtël, Rom).

En collaboration avec le musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon et l'association Elektrophonie, le Citron Vert nous propose la diffusion de deux œuvres acousmatiques des compositeurs Hans Tutschku et Jacky Merit. Ces projets travaillés mettent en valeur les possibilités d'abstraction permises par la musique électronique, comme une nouvelle perspective artistique dans le domaine musical.



Le concert de clôture commence ensuite à la Rodia ; pour finir en apothéose le Citron Vert nous propose pas moins de 17 artistes répartis sur trois scènes.

Sur le Dance Floor on retrouve LI, lauréat du tremplin Electroclique, qui commence avec un live electro teinté de noise.

Suivent les très jeunes mais néanmoins doués Carbon Airways, qui confirment leur sens de la scène. Puis Son of Kick, accompagné de Grems et N-tek, met le hip-hop à l'honneur.

Fukkk Offf nous fait ensuite profiter de ses derniers titres house, et Aphrodite avec un DJ-set Drum'n'bass. Enfin, Gre et Corbo nous offrent un retour aux sources avec un live hardtek/tribe.



Sur le Break Floor à l'étage, c'est un autre artiste du tremplin Electroclique, Casper Whirlin, qui démarre avec un live electro indus. Aucan prend la relève avec un mélange détonnant de rock et d'électro. Les trois musiciens de Näo Live Band continuent la soirée dans ce même registre.

Puis c'est au tour de Bad Girlz. Après la période Spiral Tribe, Ixi nous montre sur scène son nouveau projet funky et coloré. Cemtex débarque avec Chaps et Bass, résultat : un mélange détonnant de hardcore, de métal et de hiphop. C'est Zanet qui clotûre le bal avec son set drum'n'bass.

Entre les deux floors de la Rodia, le sound-system du bar accueille nos DJs et livers préférés. C'est un historique du mouvement techno qui démarre, X-Pulsion, avec un superbe mix dubstep / reggae.

Dragon Fly enchaîne avec un set minimal / trance. La drum'n'bass reprend ses droits avec Biops6 et Mol. Bougadesh termine au petit matin avec un mix house.



Les concerts sont complétés en images par les VJs Doog, Pixopaht, et Yodi, sans oublier la déco avec les sculptures de Stef.



Vous trouverez ci-dessous toutes les photos et vidéos du festival.

Si vous souhaitez les utiliser vous trouverez les renseignements en cliquant ici.